C’est
très venteux aujourd’hui avec de fortes bourasques de vent ce qui fait déferler
les vagues sur les rochers. Donc les
bateaux ne prennent pas la mer et nous avions justement prévu nous rendre à
Porto Venere en bateau aujourd’hui. Nous passons donc au plan B et nous prenons
le train pour Monterosso situé au nord de Vernazza.
En
sortant de la gare de trains, nous prenons la direction de la vieille ville en
longeant la plage. Bien que nous ayons décidé de ne pas faire la randonnée
Vernazza-Monterosso, qui est plus difficile que celle d'hier, nous allons quand
même marcher sur le début du sentier.
Mais pour l’atteindre, il faut marcher le long d’une route étroite et
même s’accrocher à la paroi rocheuse en grimpant sur le rebord afin de laisser
passer un taxi. J’ai demandé à un gentil italien de m’aider à grimper pour que
je puisse m’agripper à la tige de fer au-dessus.
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À Monterosso |
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Les baigneurs ne sont pas au rendez-vous ce matin |
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Vers la Torre Aurora |
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Vers le sentier Vernazza-Monterosso |
Sur les
conseils du même gentil italien, nous bifurquons sur le sentier menant à Punta
Corona, un lieu offrant une très belle vue et où des spectacles de musique sont
offerts durant l’été. Il a été crée en accord avec la famille Battilama,
probablement les propriétaires, de la communauté de Monterosso et du Parc national
Cinque Terre. Notre ami italien y vient à chaque jour en compagnie de son
chien.
Nous
montons ensuite au Monastère des Frères Capucins où, paraît-il, il ne reste qu’un
seul frère en permanence. Il y a encore bien des marches à monter pour arriver
à la chapelle où nous nous reposons en écoutant des chants a capella. Nous montons encore, jusqu’au cimetière où
nous cherchons la tombe la plus ancienne sans la trouver. Par contre, il y a beaucoup de Giuseppe parmi
les personnes décédées. Nous comprenons que c’est un prénom très populaire en Italie. J’étais
curieuse de savoir l’équivalent en français, c’est Joseph. Tout s’explique.
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La chapelle des Frères Capucins |
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Au cimetière de Monterosso |
Nous
allons ensuite prendre le train pour Riomaggiore, plusieurs arrêts au sud de
Vernazza. Il est 11h30 et il y a foule à la gare, les gens arrivent avec leurs
valises. Dans la mêlée, nous nous dirigeons vers le quai 1, ce n’est pas le
bon. L’application Trenitalia nous
indique finalement le numéro du train, l’heure de départ et le quai d’embarquement. Encore une fois, notre bon ami Trenitalia est
venu à notre secours.
A
Riomaggiore, nous cherchons tout de suite un restaurant. Nous nous laissons tenter par le resto Veciu
Muin (le serveur me dit que ça veut dire « vieux moulin » et qu’il
se trouvait jadis à cet endroit). Le service et la nourriture sont excellents.
Nous avons même trouvé le spritz apérol meilleur qu’ailleurs. Au restaurant, nous rencontrons la famille
Martin de Shawinigan, le papa, la maman et leur fille. Ils sont venus en croisière mais ils se promettent
de revenir en Italie pour une période plus longue. Ils n’ont à leur horaire qu’une journée à
Cinque Terre.
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Au restaurant Veciu Muin à Riomaggiore |
Il y a un
ascenseur dans la ville pour permettre aux citoyens et aux touristes de monter
sur les hauteurs de la ville. Pour 1
euro, on ne peut vraiment pas s’en passer et nous avons une très belle vue sur
l’église en contre-bas.
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L'ascenseur qui conduit au haut de Riomaggiore |
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Riomaggore |
Après les
hauteurs, nous descendons au niveau de la mer par des escaliers étroits. Ce n’est
pas facille pour ceux qui logent ici. Les fortes vagues viennent se cogner sur
les murs de la falaise.
Nous
revenons à la gare par un long tunnel garni de murales et arrivons juste à
temps pour attraper le prochain train pour Vernazza. Le nez plongé dans nos
téléphones, nous perdons la notion du temps et manquons l’arrêt à
Vernazza. Nous voilà de nouveau à
Monterosso. Il faut changer de quai et attendre le prochain train qui arrive 20
minutes plus tard.
Nous nous
arrêtons à un comptoir pour s’acheter des pizzas pour ce soir et des croissants
pour demain. Ce sont les meilleures
pizzas que nous ayons mangées à date. La
pâte est moelleuse, celle de Serge garnie de sauce tomate, fromage, olives et
chorizo; la mienne de pesto, fromage et jambon blanc.
À
Riomaggiore, il y a moins de touristes et les serveurs n’ont pas besoin de
courir, ils ont même le temps de nous sourire.
Je m’efforçais de parler en italien avec le serveur et il me répondait
en français, chacun essayant de pratiquer sa nouvelle langue. Mon nouveau mot
en italien « Allora » (prononcez Alloooora). C’est l’équivalent
de « Du coup » en France et « Faque » au Québec. J’aime
bien « Alloooora », je le répète sans cesse.