vendredi 30 septembre 2022

29 septembre – Pise, Lucques

Nous quittons Vernazza par le train de 7h11. Il n’y a que quelques livreurs de marchandises dans la rue et peu de monde au train. Tout un contraste avec la foule habituelle.

 A notre arrivée à Pise à 9h00, nous laissons nos valises à la consigne de bagage au bout de la plateforme 1, puis nous partons à pied par la rue piétonnière bordée de boutiques jusqu’à la Tour de Pise et la cathédrale. En route nous nous arrêtons à une terrasse pour prendre un café et un croissant et aussitôt arrive un quêteux  avec ses babioles, en un temps trois mouvements et beaucoup de blabla, il enroule une petite corde de différentes couleurs autour de nos poignets puis réclame 2 euros.  Ce sera notre bonne action de la journée. 

Pise


En plus de la Tour, Pise a un grand nombre de statues.  Chacune a son histoire mais la plus intéressante est celle de Giuseppe Garibaldi dont le nom est partout en Italie.  Né en 1807, c’est un général, homme politique et patriote italien considéré comme l’un des « pères de la patrie » italienne. Il a conduit et combattu dans de nombreuses campagnes militaires qui ont permis l’unification de l’Italie en 1861.

 

Giuseppe Garibaldi

Vittorio Emanuele II, roi d'Italie après l'unification 

Nicola Pisano, sculpteur et architecte

La Tour de Pise et la cathédrale, sa voisine, offrent une vue saisissante.  L’histoire de la Tour haute de 56 mètres dont l’inclinaison de 4 degrés existe depuis sa construction qui a débuté au 12e siècle, a toujours causé des soucis.  Il y eut plusieurs tentatives pour la redresser mais en vain.  Même les ingénieurs des temps modernes n’ont pas réussi. Son inclinaison est due à l’affaissement des sols trop malléables situés en dessous. Afin d’éviter son effondrement, des techniciens et scientifiques se sont mobilisés. Ils ont posé un contrepoids de 1,000 tonnes de plomb au pied de la Tour. Les fondations ont ensuite été consolidées avec des centaines de tonnes de béton et des pieux en acier. 

La Tour de Pise et la cathédrale

Serge décide de monter au haut de la Tour. Moi, les 300 marches étroites et inégales ne me tentent pas. Je prends congé d’escaliers aujourd’hui.  En 15 minutes, il est de retour.  Il paraît qu’il me voyait d’en haut, je devais être très petite. 


Nous visitons ensuite la cathédrale et le baptistère. Il faut payer à chaque fois; les rénovations et les travaux pour la Tour seront bientôt payés car la Tour attire des gens de partout dans le monde. 

Le baptistère

A l'intérieur de la cathédrale


Nous prenons le bus Lam Rossa pour retourner à la gare des trains, puis nous prenons le train pour Lucca (Lucques en français) 

À Lucca (Lucques)

A Lucca, il fait soleil puis c’est la douche pour 5 minutes et ça recommence. Les serveurs sur les terrasses courent pour protéger les tables, les marchands entrent leurs marchandises à toute vitesse. C’est la valse des parapluies. 

Sous une pluie torrentielle

Nous nous arrêtons à la Piazza Anfiteatro, puis à la Piazza San Frediano.

 

La Piazza Anfiteatro

Une jolie vitrine pour Chloé

Nous arrivons au B&B La Bohème où nous passerons la nuit.  C’est dans le cœur de la vieille ville et près des restaurants. C’est très agréable, il y a 3 chambres, une salle de séjour et une salle à déjeuner.

 Comme Serge a assez vu de cathédrales, nous allons plutôt marcher le long des remparts. C’est une grande avenue bordée d’arbres où les piétons et les cyclistes se promènent en toute quiétude.  J’aime mieux cet endroit que les longues rues bordées de boutiques. 

Promenade le long des remparts


Une drôle de sculpture


mercredi 28 septembre 2022

28 septembre – Cinque Terre, jour 4

Il y a encore trop de vent aujourd’hui et aucun départ en bateau pour Portovenere à partir de Cinque Terre. Sur les conseils de Gianni, le fils de notre propriétaire, nous prenons le train pour Manarola, village au sud de Vernazza et ensuite nous essaierons de nous rendre à Portovenere par d'autres moyens. 

A bord du train

Par la grande rue du village, nous nous rendons au bord de la mer où nous avons une vue magnifique sur les maisons sur plusieurs niveaux. Au balcon d'une maison le long de la grande rue, une nonna (grand-mère) nous salue.  Nous marchons le long de la promenade sur le bord de l’eau en essayant de ne pas se faire arroser par les vagues. C’est un lieu paisible où les gens viennent s’asseoir sur les bancs de pierre pour lire et bavarder.

Manarola
 



Dans la rue de Manarola

À l’Information touristique, la dame nous dit que nous pouvons nous rendre à Portovenere en prenant le train jusqu’à La Spezia puis le bateau qui traverse le Golfe des Poètes.  Nous allons enfin nous rendre à Portovenere. En sortant de la gare de trains à La Spezia, nous réalisons que nous sommes maintenant en ville car il y a beaucoup de circulation.  Heureusement à un carrefour, nous prenons une rue piétonnière jusqu’au port.  C’est là que sont amarrés les bateaux de croisière et les petits bateaux qui amènent les passagers à Portovenere. Nous rencontrons beaucoup de groupes d'étudiants en sortie éducative.  Chanceux ces adolescents qui peuvent voyager partout en Europe à moindres frais.

Devant Portovenere

Au port de Portovenere

Nous délaissons la promenade sur le bord de l’eau où les restaurants et hôtels abondent et nous nous dirigeons vers la rue Capellini où la vraie vie de la ville se déroule. Nous nous arrêtons au restaurant Portovenere (un mare di sapori) où l’accueil est sympathique et le menu alléchant. Le menu est accessible par un code QR affiché à la table et il ne nous reste que la difficile tâche de choisir.  Pour moi ce sont des pâtes avec calamars, pesto, tomates et olives, et Serge du canard tranché mince avec fromage et sauce aux framboises. 

Sur la rue Capellini

Une vitrine originale

Marjie nous accueille au restaurant

Bien repus, nous continuons notre ballade vers la mer, jusqu’à l’église San Pietro datant de la fin du 13e siècle et dont l’architecture gothique est typique de la région. Pour satisfaire notre curiosité nous montons l’escalier étroite jusqu’au toit.

Vers l'église San Pietro

A l'intérieur de l'église San Pietro

La vue du toit de l'église

Thierry ne pourrait pas descendre ces marches étroites avec ses grands pieds

Nous descendons vers la Grotte Byron, en affrontant les fortes vagues. C’est un spectacle hors du temps qui a inspiré le poète anglais George Byron au 18e siècle. 

En allant à la Grotte Byron

La Grotte Byron

En montant bien des escaliers de pierres, nous atteignons le Château Doria. Pour visiter l’intérieur il faudrait monter encore plus de marches mais le courage nous manque et nous revenons au niveau de la mer par les petites ruelles toutes fleuries.

Au loint, l'église San Pietro
 
De belles ruelles fleuries

Au quai des bateaux, nous faisons la queue pendant que les bateaux défilent sans venir nous chercher. Le départ s’effectue en retard et l’équipage, voulant rattraper le temps perdu, nous fait avancer au pas de course. Il y a des gens âgés ayant de la difficulté à marcher et ce n’est pas facile pour eux. Cela me fait réaliser qu’il faut voyager quand notre corps peut suivre la cadence.

 Nous refaisons le même parcours pour revenir à Vernazza où il y a une foule incroyable à la gare.  Nous aimons beaucoup ce village mais il est aussi victime de son charme. Il est préférable de ne pas y être en après-midi.  Avant de quitter la gare, nous achetons nos billets de train pour demain matin afin de se rendre à Pise. Nous nous arrêtons chez notre marchande préférée à la Focacceria pour acheter des pizzas et des croissants, mais elle aussi a vu passer beaucoup de clients aujourd’hui et il ne lui reste plus de croissants.  Elle nous reconnaît et nous offre gratuitement des biscuits aux fruits typiques de la région.

27 septembre – Cinque Terre, jour 3

C’est très venteux aujourd’hui avec de fortes bourasques de vent ce qui fait déferler les vagues sur les rochers.  Donc les bateaux ne prennent pas la mer et nous avions justement prévu nous rendre à Porto Venere en bateau aujourd’hui. Nous passons donc au plan B et nous prenons le train pour Monterosso situé au nord de Vernazza.   

En sortant de la gare de trains, nous prenons la direction de la vieille ville en longeant la plage. Bien que nous ayons décidé de ne pas faire la randonnée Vernazza-Monterosso, qui est plus difficile que celle d'hier, nous allons quand même marcher sur le début du sentier.  Mais pour l’atteindre, il faut marcher le long d’une route étroite et même s’accrocher à la paroi rocheuse en grimpant sur le rebord afin de laisser passer un taxi. J’ai demandé à un gentil italien de m’aider à grimper pour que je puisse m’agripper à la tige de fer au-dessus.

À Monterosso

Les baigneurs ne sont pas au rendez-vous ce matin

Vers la Torre Aurora

Vers le sentier Vernazza-Monterosso

Sur les conseils du même gentil italien, nous bifurquons sur le sentier menant à Punta Corona, un lieu offrant une très belle vue et où des spectacles de musique sont offerts durant l’été. Il a été crée en accord avec la famille Battilama, probablement les propriétaires, de la communauté de Monterosso et du Parc national Cinque Terre. Notre ami italien y vient à chaque jour en compagnie de son chien.

Nous montons ensuite au Monastère des Frères Capucins où, paraît-il, il ne reste qu’un seul frère en permanence. Il y a encore bien des marches à monter pour arriver à la chapelle où nous nous reposons en écoutant des chants a capella.  Nous montons encore, jusqu’au cimetière où nous cherchons la tombe la plus ancienne sans la trouver.  Par contre, il y a beaucoup de Giuseppe parmi les personnes décédées. Nous comprenons que c’est un prénom très populaire en Italie. J’étais curieuse de savoir l’équivalent en français, c’est Joseph. Tout s’explique.

 

La chapelle des Frères Capucins

Au cimetière de Monterosso

Nous allons ensuite prendre le train pour Riomaggiore, plusieurs arrêts au sud de Vernazza. Il est 11h30 et il y a foule à la gare, les gens arrivent avec leurs valises. Dans la mêlée, nous nous dirigeons vers le quai 1, ce n’est pas le bon.  L’application Trenitalia nous indique finalement le numéro du train, l’heure de départ et le quai d’embarquement.  Encore une fois, notre bon ami Trenitalia est venu à notre secours. 

A Riomaggiore, nous cherchons tout de suite un restaurant.  Nous nous laissons tenter par le resto Veciu Muin (le serveur me dit que ça veut dire « vieux moulin » et qu’il se trouvait jadis à cet endroit). Le service et la nourriture sont excellents. Nous avons même trouvé le spritz apérol meilleur qu’ailleurs.  Au restaurant, nous rencontrons la famille Martin de Shawinigan, le papa, la maman et leur fille.  Ils sont venus en croisière mais ils se promettent de revenir en Italie pour une période plus longue.  Ils n’ont à leur horaire qu’une journée à Cinque Terre. 

Au restaurant Veciu Muin à Riomaggiore

Il y a un ascenseur dans la ville pour permettre aux citoyens et aux touristes de monter sur les hauteurs de la ville.  Pour 1 euro, on ne peut vraiment pas s’en passer et nous avons une très belle vue sur l’église en contre-bas.

L'ascenseur qui conduit au haut de Riomaggiore
 
Riomaggore

Après les hauteurs, nous descendons au niveau de la mer par des escaliers étroits. Ce n’est pas facille pour ceux qui logent ici. Les fortes vagues viennent se cogner sur les murs de la falaise. 


Nous revenons à la gare par un long tunnel garni de murales et arrivons juste à temps pour attraper le prochain train pour Vernazza. Le nez plongé dans nos téléphones, nous perdons la notion du temps et manquons l’arrêt à Vernazza.  Nous voilà de nouveau à Monterosso. Il faut changer de quai et attendre le prochain train qui arrive 20 minutes plus tard.  

Nous nous arrêtons à un comptoir pour s’acheter des pizzas pour ce soir et des croissants pour demain.  Ce sont les meilleures pizzas que nous ayons mangées à date.  La pâte est moelleuse, celle de Serge garnie de sauce tomate, fromage, olives et chorizo; la mienne de pesto, fromage et jambon blanc.

À Riomaggiore, il y a moins de touristes et les serveurs n’ont pas besoin de courir, ils ont même le temps de nous sourire.  Je m’efforçais de parler en italien avec le serveur et il me répondait en français, chacun essayant de pratiquer sa nouvelle langue. Mon nouveau mot en italien « Allora » (prononcez Alloooora). C’est l’équivalent de « Du coup » en France et « Faque » au Québec. J’aime bien « Alloooora », je le répète sans cesse.

mardi 27 septembre 2022

26 septembre – Cinque Terre, jour 2

Ce matin nous partons en train pour Corniglia, le village au sud de Vernazza, pour aller marcher sur le Sentier Bleu entre Corniglia et Vernazza.  Nous arrivons à Corniglia à 10h00 et c’est un peu tard car déjà les marcheurs arrivent en grand nombre. Pour atteindre le début du sentier, il faut d’abord monter au village, qui est perché à 100 mètres au-dessus de la mer, par des escaliers de pierres en zigzag. C’est déjà un bon exercice.  Nous aurions pu prendre la navette mais pourquoi faire simple quand on peut se compliquer la vie.

La longue montée vers Corniglia

Au village le sentier débute à la droite du restaurant Cecio. L’affiche sur le mur indique 3.2 km – 1h30 pour arriver à Vernazza.  Ce sera sûrement plus long pour moi.  Plus nous montons, plus nous avons une meilleure vue sur Corniglia.  Une belle récompense pour les efforts fournis car le sentier est boueux et les roches glissantes à cause de la pluie de la nuit et du matin.  Heureusement j’ai mes bâtons de marche loués hier pour me garder en équilibre.  Pour Serge tout va bien, il gambade devant moi et pendant qu’il m’attend il fait la conversation avec d’autres marcheurs.

Au loin, Corniglia

De nombreux groupes nous dépassent ou nous les laissons passer, décidément nous aurions dû partir plus tôt. Mon but est d’arriver à Vernazza sans avoir fait une chute. Il faut encore grimper 120 mètres pour atteindre le sommet et le sentier monte et descend sans cesse sur de grosses pierres inégales. 

Au loin nous entendons des airs d’accordéon. Une petite attraction sur le sentier, un musicien nous accueille avec de jolis airs italiens.  Il a même joué « Bella Ciao » air que nous a souvent chanté Catherine accompagnée à la guitare par Hugues en juillet dernier.

Nous marchons au son de l'accordéon

En approchant de Vernazza nous nous arrêtons au Bar La Torre perché au haut du village pour déguster des jus fraîchement pressés et regarder la mer.

Après, la remontée sur la terrasse

Nous marchons jusqu’au village en compagnie d’un couple d’Angleterre qui nous racontent être venus au Québec il y a quelques années.  Le soleil a asséché le sol et les pierres et la descente devient plus facile.

Vernazza tout en bas

En arrivant à Vernazza, nous sommes assaillis par la foule. Il est 13h15 et les gens arrivent en grand nombre par le train. Marcheurs et visiteurs prennent d’assaut les tables des restaurants ou s’achètent des paninis ou pizzas pour manger près du quai.  Nous mangeons à la Taverne du Capitaine encore une fois car c’est juste à côté de notre studio.  Un arrêt à la gelateria, puis nous allons faire la sieste.  Zzzz….

 Oups! Il est 18h30, l’heure de l’apéro! Nous nous installons sur le bord de l’eau, moi avec un Spritz Aperol et Serge avec un vin Cinque Terre.  Le soleil descend de plus en plus et nous allons nous promener sur les hauteurs de la ruelle conduisant au sentier vers Monterosso.  Le calme de la ruelle contraste avec l’effervescence de la rue principale de Vernazza. C’est là que se trouvent les résidences des citoyens de Vernazza. 

C'est l'heure de l'apéro


Vernazza vue sur le sentier vers Monterosso

Dans la ruelle derrière la place centrale

De retour dans le quartier touristique, nous nous achetons des paninis et pizzas pour emporter que nous mangeons dans notre petit studio.  Par la fenêtre nous entendons la musique et les passants qui circulent dans la petite ruelle près de notre studio.  Les citoyens ont repris possession de leur village.


26 octobre – Catania

  Pour notre dernière journée en Italie, nous allons visiter Catania plus loin que la place du Duomo.   Comme le déjeuner n’est pas fourni à...