26 octobre – Catania

 Pour notre dernière journée en Italie, nous allons visiter Catania plus loin que la place du Duomo.  Comme le déjeuner n’est pas fourni à notre hôtel, nous allons déjeuner au Café du Duomo, puis nous partons vers le marché de poissons. Tous les restaurateurs semblent y être ce matin et ça discute fort, probablement pour faire descendre les prix. 

Le gros poisson épée en bas à gauche

A Piazza Mazzini, plusieurs palais ont été transformés en hôtels et en restaurants qui ont beaucoup de style. 

Nous allons visiter la cathédrale de Sainte-Agathe. Cette sainte, vierge et martyre, vécut au 3^e siècle après J.C. Elle appartenait à une famille noble et fut persécutée suite à son refus d’épouser l’homme qu’on lui avait choisi. Elle mourut en prison après avoir subi le supplice des charbons ardents et qu’on l’ait amputée de ses seins. Catania célèbre chaque année la patronne de la ville pendant plusieurs jours en débutant par la procession de la Luminaria où l’on promène d’énormes candélabres. 

Les candélabres de la procession

Nous en profitons pour faire la tournée des confessionnaux. Ça manque beaucoup d’intimité. Si tu viens confesser un crime, quelqu’un pourra tout de suite appeler les policiers. 

Un confessional pour les péchés véniels

Et un autre plus privé

Nous longeons la Via d’Etnea qui est la rue principale de la ville avec toutes les boutiques où on peut trouver des vêtements très chers, des parfums, des souliers... En parlant de souliers, Serge a visité un autre magasin Bata.  Cette fois-ci, il fut plus chanceux, la gérante connaissait l’histoire de Thomas Bata qui a fondé sa compagnie au Canada.  Sur la rue, il y a aussi d’étranges vendeurs se promenant en bicyclette avec les produits qu’ils vendent. 

Sur la rue Etnea

Enfin, le dernier Bata du voyage

Un kiosque sur bicyclette

Nous allons ensuite aux jardins Bellini, le plus ancien parc urbain de Catania. Après des années d’abandon, la ville a restauré les jardins et aujourd’hui, les familles, les citoyens et les visiteurs viennent s’y promener pour trouver un peu de fraîcheur et apprécier la beauté des lieux. 

Les jardins Bellini

Dans la partie haute des jardins

Tout en bas des jardins

Nous redescendons par la via Filomena où se trouvent de jolis restaurants. Malheureusement il est trop tôt pour y prendre le repas du midi et les restaurants ne sont pas encore ouverts. Nous nous arrêtons à la Piazza Vincenzo Bellini dédié au musicien et compositeur prodige originaire de Catania. Il est né en 1801 au sein d’une famille de musiciens modestes. Il a composé plusieurs opéras qui l’ont rendu célèbre à travers le monde.  Malheureusement il est décédé à 33 ans, trop tôt pour cet homme de grand talent qui fait l’honneur de sa ville natale.  

Restaurant sur la rue Filomena

À la Piazza Vincenzo Bellini

Nous montons au haut de la coupole de l’abbatiale de Sante-Agathe à côté du Duomo et c’est 208 marches pour atteindre le sommet. Serge voulait voir le Mont Etna mais aujourd’hui il est dans la brume.

 

Au haut de l'abbatiale de Sainte Agathe

Le petit escalier pour monter au sommet de la coupole

Le Mont Etna dans la brume

L'abbatiale le soir

Au centre de la Piazza Duomo se trouve la fontaine de l’éléphant fabriquée dans la pierre de lave de l’Etna. La statue de l’éléphant est historiquement considérée comme le symbole de la ville qui, selon la légende, la protège des éruptions de l’Etna. 

La fontaine de l'éléphant à la Piazza du Duomo

Nous prenons le chemin du retour à la maison demain. Heureusement il y a ce blogue qui nous permettra de garder en mémoire tous les merveilleux endroits que nous avons visités au cours des six dernières semaines et les aimables italiens que nous avons rencontrés et qui nous ont accueillis. 

 La connaissance d’un peu d’italien nous a permis de mieux communiquer avec les gens et aussi d’obtenir plus facilement des informations.  Les chauffeurs d’autobus de ville, le personnel des petits restaurants et des kiosques pour acheter des billets ne parlent pas anglais ou très peu. Ils apprécient quand nous faisons l’effort de leur parler dans leur langue, ne serait-ce que dire « buongiorno, prego, grazie »

 J’ai préparé une liste d’articles à apporter lors des prochains voyages, tels que :

 - une lampe de tête car souvent il y a peu d’éclairage dans les chambres et c’est difficile d’écrire,

 - un bouchon de lavabo en caoutchouc pour laver quelques vêtements,

 - une petite veilleuse pour aller à la toilette la nuit,

 - un rouleau de papier de toilette car il en manque souvent dans les toilettes publiques,

 - des ustensiles en plastique quand on va à l’épicerie et qu’on veut manger à la chambre,

 - des pilules pour les brûlements d’estomac pour les estomacs fragiles comme le mien,

 - plusieurs sacs de plastique et des élastiques,

 - pour se gâter, un mini haut-parleur pour écouter de la musique dans la chambre,

 - et surtout une copie de notre permis de conduire, assurance maladie, cartes de crédit et passeport quand on perd son portefeuille comme c’est arrivé à Serge

 Merci à nos fidèles lecteurs et lectrices

Patricia et Serge

25 octobre - Taormina, Catania

Après un bon déjeuner à Casa Turrisi b&b, nous partons à la découverte de Taormina, de Porta Messina à Porta Catania, le long de Corso Umberto 1. Les ruelles sont particulièrement jolies avec leurs pots de plantes vertes en céramique aux motifs colorés avec souvent des têtes de Maures qui rappellent l’époque de la domination arabe en Sicile.

De jolis balcons

La Piazza IX Aprile est un endroit spectaculaire et de la terrasse nous avons une vue sur le Mont Etna. Elle fut nommée en l’honneur du jour en 1860  quand Giuseppe Garibaldi est arrivé en Sicile avec l’intention d’unifier l’Italie.

 

Des mariés à Place IX Aprile

La Porte Catania

Nous partons à la recherche de la Via del Ghetto qui a une histoire intéressante et triste.  Cet endroit fut à une époque le quartier juif de Taormina et c’était le lieu où se trouvaient non seulement une synagogue mais aussi une mosquée.  Il y a 600 ans, chrétiens, juifs et musulmans formaient une communauté tolérante. Quand les Seigneurs espagnols commencèrent leur inquisition dans les années 1500, toutes les communautés non chrétiennes furent persécutées et expulsées. 

La rue du Ghetto

Il y a tellement de ruelles à Taormina que nous cherchons la plus petite et nous l’avons trouvée, il s’agit de la Vicollo Stretto et elle porte bien son nom. 

La plus petite ruelle de Taormina

Au bas de la ruelle

Nous allons ensuite au théâtre antique gréco-romain situé sur le bord d’une falaise et offrant une magnifique vue sur le Mont Etna et la Mer Ionienne. Il fut construit par les grecques au 3^e siècle avant J.C. mais ce que l’on voit présentement date plutôt de l’époque des romains. Le théâtre est utilisé de nos jours pour des spectacles de groupes de musique venant de partout dans le monde. 

Au théâtre gréco-romain

La vue sur le Mont Etna

Juste sous le théâtre gréco-romain, se trouvent les jolis jardins publics (della Villa Comunale). C’est un véritable havre de paix, constitué de plantes exotiques et de terrasses. Au 19^e siècle ces jardins ont appartenu à une noble anglaise, Florence Trevelyan, qui est tombée en amour avec la Sicile et avec un médecin sicilien. Elle vécut à Taormina jusqu’à sa mort. 

En compagnie de Florence Trevelyan et de son mari

Nous prenons le train de 14h pour nous rendre à Catania, la dernière étape de notre voyage.  Cette ville n’a pas le charme de Taormina, mais en cette fin d’après-midi nous allons marcher sur la place du Duomo qui est immense et charmante.  Nous traversons ensuite la porte Uzeda et nous arrivons aux murs de la ville. C’est un lieu de rencontres et de flânerie pour les citoyens de Catania. 

La cathédrale de Catania

La porte Uzeda

Le mur de la ville

24 octobre – Mont Etna

 Ce matin nous partons tôt pour aller prendre l’autobus de la compagnie SAT qui nous conduira au pied du Mont Etna. L’autobus à deux étages est plein. Nous avons choisi de voyager avec cette compagnie qui organise des excursions pour le Mont Etna à partir de Taormina car elle nous prend en charge jusqu’à ce qu’on atteigne presque le sommet. La guide dans l’autobus agrémente le voyage de descriptions et de récits sur les volcans de la Sicile. 

Première vue sur le Mont Etna 

L’Etna est le plus haut volcan actif de l’Europe et il culmine à 3357 mètres d’altitude. Il est l’un des plus actifs du monde avec près de 80 éruptions au cours du 20^e siècle. A son sommet se trouvent plusieurs cratères mais seulement quatre sont actifs présentement. Ses sols volcaniques permettent une agriculture fertile pour tous les petits villages qui sont autour.

 Après deux heures de route, nous arrivons au Refuge Sapienza à 1800 mètres d’altitude. Plusieurs passagers décident de rester dans ce secteur et d’aller marcher autour des cratères Silvestri. D’autres comme nous, choisissent de prendre le téléphérique et de monter au niveau supérieur à 2500 mètres.  La végétation a laissé place à des champs de lave noire et à quelques rares plantes de mousses et de lichens. Nous voyons des marcheurs courageux et surtout plus jeunes monter à pied vers le sommet.

Les cratères Silvestri au niveau du Refuge Sapienza

En montant au 2e niveau

À ce niveau, nous voyons très bien le sommet du Mont Etna et les villes de Taormina et Catania en bas dans la vallée.  Le temps est plus frais et il vente très fort.  Nous ajoutons une couche de vêtements pour nous garder au chaud.

Encore là, plusieurs partent à pied sur les sentiers.  Notre forfait avec SAT nous permet d’embarquer dans un mini-bus 4x4 pour nous rendre au 3^e niveau du Mont Etna, à 2950 mètres.  A cet endroit nous attend un guide alpin qui nous amène sur le bord du cratère tout en nous expliquant les différentes éruptions au cours des siècles et la composition de la lave et du magma (roche fondue) qui nous entourent. La marche est assez facile mais le vent qui souffle nous emporte. La poussière de lave nous fouette le visage. Au loin nous voyons des marcheurs partant par des sentiers bien tracés pour aller rejoindre un autre guide sur un sommet voisin. 

Le mini-bus 4x4 pour monter au 3e niveau

Avec le guide alpin

Une poignée de lave

Au bout de 30 minutes, nous retournons prendre un véhicule 4x4 pour redescendre, puis le funiculaire. De retour au Refuge Sapienza, nous allons dîner dans un des nombreux bars tout autour.  Est-ce le grand air et l’effort, il nous semble que la nourriture est meilleure que celle des derniers jours.

 

La descente en funiculaire

Sur le chemin du retour, c’est bien tranquille dans l’autobus.  La plupart des passagers somnolent. Voilà un autre objectif de réaliser.  Après la montée au Vésuve sous la pluie, nous avons bien apprécié le soleil et un temps relativement chaud (11c) au Mont Etna. 

Au restaurant ce soir, à côté de notre b&b Casa Turrisi

Là-haut, notre chambre